4 éléments clés pour un bon mixage

4 éléments clés pour un bon mixage

Le concept de mixage

Le mixage consiste simplement à ajuster les éléments musicaux de manière à ce qu'ils soient agréables à écouter.

Mais pourquoi un concept aussi simple est-il si difficile à maîtriser ?

Cela tient en partie au fait que maîtriser le mixage, c'est apprendre à mêler objectivité et subjectivité. Cela signifie qu'en fin de compte, ce qui fait qu'un morceau sonne bien est subjectif, mais en matière d'audio il y a aussi des règles à garder à l'esprit afin que tout soit bien équilibré.

Il y a beaucoup plus dans un mixage que ce qui paraît (ou s'entend). Voici les quatre composantes principales d'un bon mixage.

1. Bien faire dès la source

Assurez-vous d'avoir des enregistrements de haute qualité et des chaînes de signaux correctes avant même qu'un son n'entre dans votre logiciel DAW.

Avec tous les progrès de la technologie d'enregistrement, l'idée de faire agir la "magie du studio" ou de "corriger ça en post-production" est malheureusement désormais ancrée dans l'esprit de nombreux producteurs et ingénieurs.

Bien qu'il soit possible, dans une certaine mesure, de corriger quelque chose au mixage, un ingénieur chevronné vous dira toujours qu'il est impossible de faire du beau avec du moche.

Comme le dit l'adage populaire, on ne fait pas d'un âne un cheval de course.

Ainsi, si le son de votre batterie est mauvais à la source, vous obtiendrez un enregistrement de batterie de mauvaise qualité.

Une mauvaise guitare ? Vous obtiendrez un enregistrement de guitare de mauvaise qualité.

Voyez-vous le sujet qui se dessine ici ?



Chaque décision prise lors du processus d'enregistrement affectera en fin de compte le son du mixage final.

Avez-vous mis des peaux neuves sur les fûts avant d'enregistrer ?

La guitare a-t-elle été bien accordée avant de vous lancer ?

Avez-vous correctement ajusté le gain de votre microphone de chant afin que les niveaux soient optimaux pour votre matériel (et par la suite pour votre logiciel DAW) ?

Je pense que vous avez saisi.

Tous ces détails peuvent sembler prendre du temps, mais il faut en faire une habitude. Soyez obsédés par votre son et sa préparation, car après avoir sorti votre morceau, vous ne pourrez plus le changer.


2. Apprenez à maîtriser vos outils de mixage audio de base

Avant de vous lancer dans des techniques de mixage plus complexes telles que la compression parallèle ou le traitement Mid-Side, vous devez maîtriser les bases.
Quatre outils de base suffisent pour réaliser un bon mixage.

  • Niveaux - Ajustez la sortie globale d'une simple piste ou d'un bus (groupe de pistes) pour rendre quelque chose plus fort ou plus doux - pensez aux faders d'une table de mixage.
  • Égaliseur (EQ) - Il existe deux approches principales de la correction par égaliseur : soustractive et additive. La correction soustractive sert à supprimer les fréquences indésirables, comme un filtre passe-haut à 100 Hz lorsque vous souhaitez supprimer les fréquences inférieures d'un certain élément. La correction additive sert à renforcer des fréquences, par exemple pour donner de l'éclat aux aigus d'une piste de chant. 
  • Panoramique - Réglage simple de la position d'un instrument dans le champ stéréo (entre gauche et droite).
  • Compression - La compression est principalement utilisée pour réduire la plage dynamique du son lorsqu'il dépasse un certain seuil. Cela réduit l'écart entre les parties les plus faibles et les plus fortes du signal et crée un son plus équilibré qui permet de mieux "lier" les éléments dans un mixage. 


Ces quatre outils sont à la fois votre oxygène et votre nourriture.

Ils doivent occuper vos pensées constamment, même aux toilettes…

Ainsi, avant d'utiliser ce générateur sub-harmonique en side chain avec l'exciter multibande sur le bus de batterie parallèle, assurez-vous d'abord d'avoir réalisé un bon mixage rien qu'avec les "Big Four".


3. Donnez de l'espace à vos éléments musicaux dans le mixage

Réaliser que chaque instrument possède toute une gamme de fréquences est la première étape pour comprendre que ces instruments n'ont en fait pas tout le temps besoin de toutes ces fréquences.

Par exemple, une piste de chant peut produire des fréquences inférieures à 100 Hz qui risquent de donner des résultats indésirables dans un mixage. Si vous avez regardé n'importe quel tutoriel de mixage de voix offert sur la planète Terre, vous avez maintenant sans doute compris qu'il faut à une piste de chant un filtrage passe-haut autour de 80-120 Hz pour éliminer les basses fréquences qui rendent le son sourd et donnent au final l'impression que la voix a été superposée à votre mixage plutôt que d'y être intégrée.

Par ailleurs, d'autres instruments peuvent occuper l'espace dans lequel s'épanouissent les fréquences d'un élément particulier.

Vous avez l'impression que votre grosse caisse n'est jamais assez forte et percutante ?

Il se peut que certaines fréquences de la basse et de la guitare se superposent à sa fréquence fondamentale.

Comprendre que chaque instrument est associé à certains points de fréquence est la première étape pour "définir" des espaces où chaque instrument aura sa place (c'est aussi pour cela que l'égaliseur est si important et que vous devez apprendre à l'utiliser comme si votre vie en dépendait).

Ce qui nous amène à la dernière composante d'un bon mixage.
 

4. Si vous ne pouvez pas l'entendre, laissez tomber

Nous venons donc de voir qu'il n'y a qu'un espace limité dans le spectre des fréquences pour que quelque chose se démarque.

En fait, il n'est pas rare de voir près de 60 à 70 % des fréquences d'un instrument coupées pour qu'il se distingue dans un mixage.

En effet, une fois l'équilibre atteint, d'autres éléments viendront combler l'espace vide que nous avons créé par correction soustractive.

C'est alors qu'intervient la partie la plus difficile du travail de tout créateur : décider de ce qu'il faut garder.

Vous n'avez peut-être pas besoin de 4 sons de synthés superposés. Il peut être préférable d'améliorer la qualité d'un ou deux sons remplissant un espace de fréquence spécifique avant d'essayer de rendre votre mixage plus "plein" avec davantage d'instruments.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, un "mixage plein" s'obtient en ayant moins d'éléments, mais tous parfaitement à la place qui leur est allouée. Et surtout, il laisse suffisamment d'espace pour que les instruments à basses fréquences puissent respirer et créer l'épaisseur que de nombreux musiciens et producteurs recherchent dans un mixage.

Nous comprenons qu'il peut être difficile de dire adieu à cette petite friandise auditive cachée dans votre mixage mais qui de toute façon s'entend à peine, cependant vos auditeurs apprécieront la différence s'il n'y a pas trop d'éléments en compétition pour occuper l'espace.

Ne mixez pas avec vos yeux mais avec vos oreilles.

Si cela ne s'entend pas ou n'apporte rien de spécial à la piste, oubliez.

Bon mixage,
Vos amis de chez Mackie

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